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D’après les premiers résultats de la seconde « Enquête européenne des entreprises sur les risques nouveaux et émergents » (ESENER-2), les entreprises françaises se classent en dessous de la moyenne européenne en matière de santé au travail…
Réalisée par l’EU‑OSHA, ESENER‑2 porte sur la manière dont les risques liés à la santé et à la sécurité sont gérés sur le lieu de travail, en particulier les risques psychosociaux.
Au total, à l’automne 2014, ce sont près de 50 000 établissements, de toutes tailles et tous secteurs d’activité qui ont été sondés dans 36 pays, à savoir l’EU‑28, l’Albanie, l’Islande, le Monténégro, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, la Serbie, la Turquie, la Norvège et la Suisse.
Comme dans la première enquête ESENER publiée en 2010, cette seconde édition fait apparaître de grandes disparités entre les pays européens, les pays du nord se situant globalement en tête.
Et la France dans tout cela ?… Elle se classe encore en dessous de la moyenne des 36 pays étudiés dans ce rapport.
Par exemple, elle occupe le 29ème rang en matière d’évaluation des risques par du personnel interne. Avec un niveau d’évaluation de 43%, elle se situe en effet loin des pays du nord (76% au Danemark, 68% au Royaume Uni, 66% en Suède et 56% en Norvège).
Autre faiblesse que pointe le rapport : seulement 33% des entreprises européennes ont des plans d’action en vue de prévenir le stress au travail. La France, avec un taux de 29% est là encore en dessous de la moyenne. Seuls le Royaume-Uni, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Roumanie et l’Italie ont des taux avoisinant les 50%.
La formation des managers à la prévention des risques psychosociaux est également loin d’être satisfaisante dans l’hexagone puisqu’elle est dispensée dans seulement 46% des entreprises françaises alors qu’elle est mise en place dans 73% des entreprises européennes.
Cette nouvelle édition de l’enquête ESENER montre donc que la France a encore du chemin à faire en matière de santé au travail. En dehors de pointer du doigt ces mauvais résultats, espérons qu’elle constitue une source d’information et de réflexion pertinente pour les décideurs politiques…