Rendez-vous TV : Documentaire sur la bipolarité

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Dans la peau d’un bipolaire, de l’ombre à la lumière

La chaîne LCP nous a offert hier un reportage remarquable dans l’émission Droit de Suite… Plusieurs témoignages de malades lèvent le voile sur une affection mentale encore mal connue, bien que fréquente et très invalidante : la bipolarité.

Gérard Garouste, peintre de renommée internationale et bipolaire depuis près d’un demi-siècle, a vécu dix longues années de dépression et plusieurs internements en hôpital psychiatrique. Nadège, coiffeuse, réveillait ses enfants en pleine nuit pour les faire chanter à tue-tête. Marianne, architecte décoratrice d’intérieur, oscille entre d’intenses moments d’excitation et l’envie d’en finir avec la vie… et d’autres… Leur parcours illustre la démesure et le déséquilibre que vivent 600 000  de français touchés par cette maladie qui se caractérise par de grandes périodes d’exaltation et des phases de mélancolie profonde.

Troubles bipolaires : de quoi parle-t-on ?

Précédemment appelés psychoses maniaco-dépressive (PMD), les troubles bipolaires relèvent des troubles de l’humeur. Ils se caractérisent par des variations anormales de l’humeur : alternance de phases maniaques et phases dépressives. 

  • La phase maniaque se définit comme un épisode d’excitation pathologique : la personne est hyperactive et euphorique, inhabituellement volubile et mène de front de multiples projets.
  • La phase dépressive est « le miroir de la phase maniaque » : la personne présente des signes de très grande tristesse ; elle fonctionne au ralenti et n’a goût à rien. 

Ces phases peuvent alterner de larges périodes tout à fait normales, sans aucun symptôme invalidant. Le diagnostic est souvent long à établir et de nombreux grands dépressifs sont parfois en réalité des bipolaires qui s’ignorent. Il est courant de compter environ 8 à 10 ans avant que la maladie ne soit clairement constatée…
Les troubles bipolaires sévères touchent 1 à 2 % de la population, et trois fois plus dans leurs formes moins graves.

Bipolarité et emploi

Contrairement à certaines idées reçues, travailler est tout à fait envisageable pour les personnes souffrant de troubles bipolaires. L’emploi est aussi, disons-le un facteur de rétablissement pour les personnes.

Pour permettre à des personnes souffrant de troubles bipolaires d’entrer dans le monde de l’entreprise et de se maintenir dans l’emploi, il existe à l’interne des personnes ressources : médecine du travail, acteurs RH, Missions Handicap qui elles-mêmes peuvent solliciter des ressources expertes externes.

« Les troubles psychiques et la santé mentale constituent une de nos offres phares », commente Valérie Tran. De fait, la notion de handicap psychique est une notion récente, reconnue par la loi du 11 février 2005… amenant de plus en plus de Missions Handicap à s’investir sur le sujet sous l’angle de la sensibilisation, bien sûr, mais aussi de la formation des acteurs et enfin de l’accompagnement.

« Accompagner les acteurs Ressources Humaines, le management, les équipes et les personnes concernées est souvent une nécessité pour créer un cadre de travail suffisamment sécurisant« , confirme Valérie Tran.