4 idées reçues sur la confiance

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La confiance est un élément primordial dans les relations humaines. Quand elle est établie, elle nous permet de gagner en sérénité, en rapidité, bref en performance. C’est donc un enjeu important pour les entreprises.

Néanmoins elle apparait volatile : elle se gagne difficilement et peut se perdre rapidement. D’où vient cette difficulté à la créer et à la maintenir dans nos relations avec nos supérieurs, nos collègues ou nos collaborateurs ?

Quelques idées reçues sont souvent évoquées quand on parle de confiance. Regardons-les d’un peu plus près :

On peut être en confiance dans l’absolu

Se dire en confiance, le croire et agir sans réfléchir plus avant, peut pousser à une grande naïveté, à un manque de réalisme et peut générer de grandes déceptions. Partager une amitié, des valeurs ne peut pas être suffisant pour accorder sa confiance. Cela doit être une décision. Elle doit donc être prise en s’appuyant sur des raisons objectives : compétences, engagement explicite et crédible, comportements passés, intérêt partagé, ressources disponibles…

La confiance tient à la personne

Quand on accorde sa confiance à quelqu’un, on pense souvent que cette personne est digne de confiance quelque soit ce qu’elle a à faire. On lui laisse alors carte blanche sur tous ses domaines d’intervention. Pourtant il est plus raisonnable de fonctionner situation par situation, domaine par domaine, en analysant au cas par cas sa capacité à faire. Cela permet de faire grandir cette confiance en évitant de mettre l’autre en échec, ce qui briserait tout. La confiance se renforce alors progressivement, par des faits et des résultats, au fur et à mesure que l’on élargit les champs sur lesquels on accorde à l’autre cette confiance. En agissant comme cela, on peut même accorder sa confiance à quelqu’un sur un sujet bien spécifique, même si la relation est difficile avec lui.

Accorder sa confiance permet d’être en sécurité dans la relation

Faire confiance est toujours une prise de risque. Si la personne échoue, on en subira aussi les conséquences. Il est donc important d’identifier et de gérer le niveau de risque que l’on est prêt soi-même à prendre. Une bonne façon de faire est alors d’établir la liste de tous les points qui nous semblent dangereux, de les classer du moins risqué au plus risqué, et ne donner sa confiance que sur les points qui sont acceptables pour nous. Bien sûr cette limite évoluera dans le temps.

Plus on se connaît plus la confiance est grande, à un moment on n’a même plus besoin de s’en occuper

En fait la confiance n’est jamais acquise. Même si les choses se passent bien, même si le fait de mieux se connaître permet d’être plus facilement en phase, de se parler à demi–mots, la confiance peut se perdre sur un événement particulier. Le fait de travailler en confiance devrait surtout permettre d’augmenter sa lucidité, de mieux connaître ses propres forces et faiblesses et les limites et atouts de l’autre afin renforcer de plus en plus la relation sur cette connaissance réciproque.

La confiance est un concept qui est souvent défini dans une logique de tout ou rien. C’est pourtant une gestion toute en nuance qui est le meilleur atout pour son instauration puis sa pérennisation dans ses relations en entreprise. Elle doit donc être décidée en connaissance de cause, ajustée à chaque situation, en tenant compte de sa propre aversion au risque. Pour perdurer elle doit s’appuyer, de façon lucide, sur une connaissance de soi et de l’autre.

Cet article s’est inspiré d’une partie de la synthèse Managéris «Inspirer confiance, créer des conditions propices à l’émergence de la confiance