Sensibilisation au sexisme et au harcèlement sexuel au travail : en bref…

Comprendre et contrer le sexisme en milieu professionnel

Qu’est-ce que le sexisme au travail ?

Le sexisme ordinaire au travail se définit comme l’ensemble des attitudes, propos et comportements fondés sur des stéréotypes de genre qui, bien qu’en apparence anodins, ont pour objet ou pour effet de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant pour une personne ou un groupe de personnes en raison de leur sexe.

Le sexisme au travail peut prendre la forme de propos, de comportements, de blagues, de remarques, de gestes, etc., fondés sur des stéréotypes de sexe/genre. C’est une forme de discrimination interdite par la loi et le Code du travail.

Histoire et évolution de la lutte contre le sexisme en entreprise

Même si dès les années 60, le terme de « sexisme » a plusieurs fois été évoqué, son usage dans le langage courant est relativement récent.

La notion de sexisme en entreprise prend de l’importance avec le renforcement du droit et de la non-discrimination. La première loi à mettre cette notion en avant est celle de 1975, qui interdit de rédiger une offre d’emploi réservée à un sexe, de refuser une embauche ou un licenciement sur le seul motif du sexe ou de la situation de famille.

Reconnaissance du sexisme en entreprise

Ces dernières années, la reconnaissance du sexisme en entreprise s’est largement accélérée :

• Avec la reconnaissance de l’agissement sexiste : la loi du 17 août 2015 (loi Rebsamen) définit la notion d’agissement sexiste, dans le code du travail (article L. 1142–2–1) et indique que « Nul ne doit subir d’agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. »
• Avec l’approche par les circonstances aggravantes : la loi relative à l’égalité et la citoyenneté du 27 janvier 2017 a généralisé la circonstance aggravante de « sexe » à l’ensemble des crimes et délits.

• Avec les initiatives collectives : L’initiative #StOpE (Stop au Sexisme Ordinaire en Entreprise) a été créée en 2018 par Accor, EY et L’Oréal France, avec le soutien de trente autres entreprises et organisations. Elle vise à lutter contre le sexisme dit « ordinaire » au travail et est la première initiative interentreprises de ce genre.

Le sexisme en 2024

Situation actuelle et perspectives

Selon le rapport du HCE (Haut Conseil d’Egalité), sorti en janvier 2024, le sexisme gagne du terrain. Malgré une prise de conscience accrue sur ce sujet, notamment pour les jeunes générations, les clichés et les stéréotypes sexistes se renforcent.

3 recommandations sont proposées par le HCE :

• Éduquer à l’égalité à travers un programme de sensibilisation et d’orientation effectif, continu et adapté.

• Réguler la présence et l’image des femmes dans le numérique.

• Sanctionner en faisant du délit de sexisme un véritable outil juridique de condamnation de ces comportements.

Sensibilisez vos équipes au harcèlement sexuel au travail avec Ariane Conseil

Ariane Conseil, votre cabinet de conseil en QVCT, vous propose des animations de sensibilisation au sexisme et harcèlement en entreprise.

Présentielles, distancielles ou digitales, nos sensibilisations et formations amèneront vos équipes à prendre conscience des multiples formes que peut revêtir le sexisme, à repérer et à réagir face à des agissements sexistes ou du harcèlement sexuel.

À partir de quand peut-on parler de harcèlement sexuel ? Comment faire la différence entre tentative de séduction, humour et harcèlement sexuel ? Que recouvre ce qu’on appelle le sexisme ordinaire ? En quoi faire des plaisanteries grivoises ou à caractère sexuel peut-il être répréhensible ? Découvrez tout cela avec nous !

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