Communiquer et sensibiliser sur le handicap en entreprise avec Handirect

ariane-conseil-actualite-qvt-handicap-1

« … l’important, c’est de choisir le bon message, porté par le bon outil, adapté à la bonne cible et diffusé au bon moment… »

La question du Mois, avec Ariane Conseil :

Communiquer sur le handicap, tout le monde en parle… oui, c’est une évidence. Pourtant, il faut être prudent. Stéphanie Galvan porte des messages très clairs sur la question de la communication.

Handirect : Que vient faire la communication dans la politique d’emploi des personnes handicapées ?

Stéphanie Galvan : C’est un élément de réussite incontournable. La communication permet d’une part de propulser la démarche et d’autre part, de la maintenir sur une orbite maîtrisée afin qu’elle atteigne ses objectifs : c’est un lanceur, comme ARIANE 5 !

Mais encore ?

En clair, il ne suffit pas de définir la meilleure politique handicap possible. Il faut que les collaborateurs la comprennent, se l’approprient, y adhèrent et la mettent en œuvre. C’est tout l’objectif de la communication et de la sensibilisation au handicap en entreprise : transformer les collaborateurs, qu’ils soient handicapés ou non, en militants de la démarche !

Comment s’articule cette communication en entreprise ?

La phase de lancement consiste principalement à informer et sensibiliser. Il s’agit de tordre le cou aux idées reçues sur le handicap. Par méconnaissance, chacun d’entre nous vit avec des à priori et s’imagine que l’emploi des personnes handicapées est insurmontable. Il faut faire entrer dans les têtes un mot magique : « possible ».

La phase de mise en orbite consiste à faire vivre la démarche, à la mettre en œuvre. C’est la concrétisation du triptyque : le savoir, le savoir-faire et le faire savoir.

  • Chaque collaborateur doit connaître les tenants et les aboutissants de la démarche : c’est le savoir.
  • Chaque collaborateur doit connaître et maîtriser les moyens d’atteindre les objectifs de la démarche : c’est le savoir-faire.
  • Enfin, chaque collaborateur doit connaître les résultats obtenus par ses collègues et faire connaître les siens : c’est le faire savoir.

Ces deux phases se présentent sous quelle forme ? En d’autres termes, quels sont les supports de communication et sensibilisation ?

La palette est large : plaquettes, brochures, journaux, vidéos, CDRom, intranet, évènements, affiches, articles de presse. L’important, pour réellement faire vivre un projet, c’est de donner la parole à « ceux qui font », ceux qui agissent, ceux qui déroulent et vivent la démarche au quotidien, ceux qui transforment le projet en réalité concrète et palpable.

La communication consistera alors principalement à valoriser ces acteurs à travers des témoignages ou des interviews. À tout discours théorique il faut préférer l’action et l’exemple concret d’une « success story ». Enfin, l’ensemble doit s’organiser suivant un plan de communication.

Il s’agit donc d’une communication sur le handicap organisée ?

Organisée, préparée et programmée. En fait, la communication fait partie intégrante de la démarche de sensibilisation au handicap en entreprise. Ce n’est pas une fin en soi. Réaliser une brochure, lancer un intranet n’a de sens que dans le cadre d’une action pensée et concertée. Nous agissons donc à travers un plan de communication qui définit des messages, des supports, des cibles, un calendrier. C’est seulement quand ces paramètres sont définis que nous concevons et réalisons les outils. L’important, c’est de choisir le bon message, porté par le bon outil, adapté à la bonne cible et diffusé au bon moment.

En trois mots : pour réussir, communiquez !

La communication est un facteur-clef de succès. D’ailleurs, les entreprises qui parviennent aux meilleurs résultats intègrent la communication dans les termes même de leur Accord d’entreprise. Le législateur ne s’y est d’ailleurs pas trompé. Je vous rappelle que l’arrêté du 9 février 2006 a inscrit la formation et la sensibilisation au handicap en entreprise dans la liste des dépenses déductibles de contribution annuelle.